Cette jeune artiste peintre, d’origine Kurde, est en résidence d’artiste à la Source de Bury du 15 au 27 avril 2024. Après avoir enseigné les arts plastiques en Iran et au Kurdistan d’Irak, Nino arrive à Paris en 2021 pour participer à une exposition collective d’artistes internationaux, puis s’installe à Romorantin. Nino porte la voix des femmes iraniennes, brutalisées par le régime des ayatollahs, et entame ici une nouvelle collection pleine d’espoir et d’envolées comme le mouvement Femme, vie, liberté. Ce sont elles qui nous ont inspiré le thème de cette 9e saison : La Source, au fil de l’eau, au cœur des femmes, une effervescence artistique.
Au fil de l’eau et de la Cisse, elle s’inspire des lieux, de cette Source de Bury, et nous avons vu son travail évoluer vers une libération des couleurs et de l’esprit, sans renier son combat pour la liberté des femmes, bien au contraire. Les femmes sont incontestablement sources de vie, comme l’eau et la terre nourricière. Après avoir dépeint la noirceur et l’obscurité imposées par une dictature misogyne, la nature environnante, un oiseau pénétrant comme un oracle dans l’atelier et la découverte de sa propre liberté lui permettent maintenant de lever le voile sur la lumière spirituelle des femmes toujours renaissante, éternellement présente au cœur de l’humanité, indestructible… Alors, qu’en ce moment même, le peuple iranien se bat pour sa liberté et la démocratie, le travail de Nino nous transmet un message d’espoir et de vie, dans un envol de couleurs ciel et lumineuses. L’oiseau, capable de supporter les épreuves du temps, n’est-il pas symbole de liberté, de paix et de beauté ?

Le rendu de sa résidence sera visible le 8 mai prochain lors d’une journée « Femme, vie, Liberté », en compagnie d’autres artistes iraniens : l’artiste peintre Sahar Iravani, la chanteuse Hura Mishekari accompagnée du musicien Mobasher Babak Amir, ainsi que le compositeur et musicien Mirthohid Radfar.


